La relation entre l’Université et la Ville est aussi ancienne que l’Université ou la Ville elles-mêmes ; elle est indissociable à nos représentations, notamment en Europe, du fait urbain. De tous temps, la place des lieux du savoir a structuré le modèle de la ville. Pourtant, au fil des époques, des quartiers universitaires historiques aux technopôles, en passant par les campus, de nouvelles figures ont été inventées pour organiser au mieux cette interdépendance. Celle-ci s’inscrit dans des articulations spatiales et sur des objets de plus en plus variés. La géographie universitaire est venue accompagner les politiques d’aménagement du territoire et fluctue avec leurs évolutions, reposant sans cesse de nouvelles questions. Mais sait-on cependant quels sont les ingrédients d’une vie scientifique, économique et urbaine mieux imbriquée et sur quels projets ou quelles démarches engager un partenariat fructueux entre Ville et Université ? À l’ère des villes-mondes et de la globalisation, des réseaux et des échanges internationaux, a-t-on défini comment repenser localement ce partenariat ? Des enseignements de coopérations multiples et plus que millénaires, ainsi que des réflexions sur la Ville et l’Université de demain, quels vade-mecums apporter aux acteurs de la « ville universitaire », aux opérateurs urbains, aux élus et aux services des collectivités, aux membres des écoles et des communautés universitaires, aux acteurs sociaux et citoyens ? Session inaugurale des Entretiens de Sceaux, la rencontre du 5 décembre 2018 a pour objectif de fixer les cadres d’un travail au long cours, pour une relation plus intense et plus féconde entre la Ville et l’Université.
Avec la participation de :
- Gilles Roussel, président de l’Université Paris Est Marne-la-Vallée, président de la Conférence des présidents d’Université
- Pierre Veltz, économiste et sociologue, Grand Prix de l’urbanisme 2017
- Paul Marsan, vice-président de la FAGE
Visionner les principaux moments de la rencontre : lien
Télécharger le compte-rendu de la session inaugurale des Entretiens de Sceaux : lien
« Territoire apprenant » : cette formule semble faite pour caractériser la rencontre entre Ville et Université. Elle contient dans ses termes l’essence même des Collectivités locales comme de l’Enseignement supérieur et de la recherche. Expression abstraite et pourtant fréquemment employée, valise et cependant source d’interrogations… ce qui est souvent présenté comme le nec plus ultra d’un partenariat moderne mérite qu’on s’y arrête.
Elle renvoie à une représentation très univoque de cette interrelation, faisant du territoire le supplétif de l’enseignement et de la recherche. Ne pourrait-on pas l’inverser, au bénéfice de l’un et de l’autre ? Le territoire apprenant devrait être nécessairement high tech. Cette conception n’est-elle pas limitative et le produit de préjugés, restreignant et appauvrissant l’univers des pratiques communes entre Villes et Universités ?
La seconde édition des Entretiens de Sceaux se propose d’ouvrir le champ sur cette notion de « territoire apprenant », d’identifier ses ressorts, de documenter ses méthodes et ses outils. Elle est fondatrice pour un cycle de rencontres destiné à rendre le lien Ville et Université plus fécond.
Intervenants :
- Jean-Luc Delpeuch, président de la Communauté de communes du Clunisois et président d’HESAM Université
- Laurent Dupont, ingénieur de recherche ERPI/ENSGSI Université de Lorraine, cofondateur du Lorraine Fab Living Lab
- François Germinet, président de l’Université de Cergy-Pontoise
Visionner les principaux moments de la rencontre : lien
Télécharger le compte-rendu de la 2ème session des Entretiens de Sceaux : lien
Depuis 30 ans et l’acte 1 de la Décentralisation, les collectivités locales ont insufflé un nouvel élan aux territoires en France, dans leur diversité.
Depuis un peu plus de 10 ans et la loi d’autonomie des universités (loi relative aux libertés et responsabilités des universités), celles-ci sont devenues bien plus que des opérateurs de formation supérieure et de recherche : des acteurs majeurs des dynamiques territoriales.
Dans un cas comme dans l’autre, malgré des cadres institutionnels en constantes réformes et des mouvements incessants de dé/re centralisation/concentration d’avec l’Etat, ces prérogatives et ces responsabilités nouvelles se sont traduites par un nouveau rapport avec les Services de l’Etat. Cette évolution a conduit les collectivités et les universités à se doter de nouvelles compétences internes et à investir de nouveaux champs d’actions.
Ainsi, les « adossements » traditionnels aux Administrations des Ministères s’amenuisent ou se réinventent, avec de nouvelles modalités d’interaction comme le développement des appels à projets.
Dans ces cheminements – qui ne sont pas à leur même degré d’avancement – n’y a-t-il pas matière à échanges d’expériences ? Ils invitent aussi à un rapprochement, à repenser une relation, à la conduire au-delà des partenariats portant sur des enjeux communs comme l’aménagement des campus ou le développement des offres de logements dédiés, où chaque partie demeure dans sa position traditionnelle, et à l’envisager plus « imbriquée ».
Des liens et des solidarités pourraient être initiés ou renforcés dans de nombreuses directions, y compris dans des domaines fonctionnels : parcours professionnels des cadres administratifs ; mutualisation de moyens ; valorisation de compétences …
Les universités disposent d’un potentiel scientifique et ont façonné des démarches partenariales de valorisation qui sont parfois mobilisées pour la décision publique locale – les 2èmes entretiens de Seaux ont permis d’en découvrir certaines – et pourraient l’être davantage ; mais réciproquement les collectivités ont développé des compétences et des expertises pointues dans le pilotage de projets ou la gestion de problématiques complexes, qui pourraient être utiles aux universités.
Les cultures sont-elles cependant prêtes à cela ? En prend-on le chemin ? Les cadres juridiques sont-ils adaptés ? Quelles sont les exemples, quelles sont les questions posées par cette approche du lien Ville / Université ?
L’abaissement d’un adossement implique de retrouver les conditions d’un nouvel équilibre, durable et fécond. Ne serait-il pas dans l’invention d’une relation plus fusionnelle entre Ville et Université?
Avec la participation de:
- Hélène Dang-Vu, maître de conférences à l’Ecole d’Urbanisme de Paris, Universités Paris Est
- Thierry Mandon, directeur général de la Cité du design de Saint-Etienne, ancien Secrétaire d’Etat en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
- François Tavernier, directeur général des Services de l’Ecole normale supérieure de Paris-Saclay
Visionner les principaux moments de la rencontre : lien
Télécharger le compte-rendu de la 3ème session des Entretiens de Sceaux : lien
L’image d’une Université est souvent adossée à celle de son territoire d’ancrage,… ou réciproquement. C’est une réalité historique et forte. On pourrait évoquer de très nombreux exemples, passés et contemporains, en France et à l’étranger, et illustrer par de très nombreuses histoires cette interdépendance ou solidarité de fait.
Au-delà de ce constat, cette notion d’image est aussi un sujet très actuel, notamment dans un système (universitaire comme urbain) mondial et concurrentiel, où l’attractivité devient une préoccupation majeure. Les politiques de notoriété empruntent de formes multiples : territorialisation des noms d’université, politiques de marques, stratégie de marketing territorial, etc. Elles recouvrent aussi de nombreuses problématiques : partenariat, questions juridiques, droits et rémunérations le cas échéant. Elles peuvent devenir un motif supplémentaire de complicité entre Ville et Université, ou au contraire de ressentiment : appropriation abusive, dépossession regrettable, etc.
Pour l’Université comme pour la Ville, une communication plus « inter active » (pour l’université, communiquer sur le territoire ; pour le territoire, communiquer sur l’université) représente un champ nouveau de partenariats, voire, avec la construction d’un « récit commun », le vecteur de démarches fécondes, pour l’une comme pour l’autre.
Avec la participation de :
- Florence Bourillon, historienne
- Manuel Canévet, consultant en stratégie de communication, fondateur de Canévet et Associés
- Emmanuel Ethis, recteur de la région académique de Bretagne, recteur de Rennes, ancien président de l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse
Revoir en intégralité la 4e session des Entretiens de Sceaux : lien
Télécharger le compte-rendu de la 4ème session des Entretiens de Sceaux : lien
La crise sanitaire survenue début 2020 et les difficultés économiques et sociales qu’elle a engendrées ont particulièrement affecté les étudiants. On a pu constater l’ampleur des chantiers à ouvrir ou à approfondir pour accompagner les parcours étudiants et prévenir les situations de détresse.
De façon remarquable, les collectivités locales ont déployé sur la période de nombreux dispositifs de solidarité. Les universités et les opérateurs de la vie étudiante, comme les CROUS, ont également renforcé leurs politiques sociales. Ces actions n’ont pas été toujours coordonnées. Elles ont cependant jeté une lumière nouvelle sur l’intensité des inter-dépendances, sinon des inter-relations, entre Villes et Universités.
Pour les Entretiens de Sceaux, dont le propos est précisément d’explorer ces relations et d’engager les débats permettant de les renforcer, la période écoulée est riche d’enseignements.
A l’épreuve de la crise, cette relation ressortira t’elle renforcée ? Sera t’elle amenée sur de nouveaux chemins ?
Intervenants :
- Laurent Lafon, sénateur du Val-de-Marne, président de la Commission de la Culture,
de l’Education et de la Communication
- Pierre Ouzoulias, sénateur des Hauts-de-Seine, président de la Mission d’information du Sénat « Conditions de la vie étudiante en France » (2020)
- Marie Pieron, maire adjointe d’Ivry-sur-Seine déléguée à l’Enseignement supérieur, à la recherche et à la culture scientifique, conseillère communautaire
- Jean-Michel Verdier, président de l’École Pratique des Hautes Études, vice-président commission « universités et territoires » de la Conférence des Présidents d’Université (CPU)
Visionner les principaux moments de la rencontre : lien
Télécharger le compte-rendu de la 5ème session des Entretiens de Sceaux : lien
Les Universités sont des acteurs urbains majeurs, aux avant-postes des combats pour relever les défis de la planète, mais en pointe aussi dans la fabrique urbaine. Depuis de nombreuses années, dans les métropoles, la dynamique de l’investissement universitaire s’affirme comme un moteur essentiel du développement et de l’invention des nouvelles offres urbaines. Entraînés par les évolutions de la formation et de la recherche (tout au long de la vie, hors les murs, à distance, ouverte, hybride, …), les projets immobiliers universitaires portent la pâte d’une urbanité réinventée et enrichie. Ils renouvellent aussi l’exercice de leur montage et de leur financement : complexe, multiple, partenarial, etc. L’investissement universitaire représente une matière de plus en plus foisonnante et hétéroclite.
L’élaboration d’une nouvelle génération de CPER s’achève tant bien que mal. Pour les Universités et leurs rapports aux Territoires, pour le financement des projets des campus, c’est une actualité récurrente et structurante. Cependant, ce système de financement de l’immobilier universitaire apparaît de plus en plus chahuté ou pétri de contradictions. Au-delà, le dispositif du CPER pourrait contribuer à installer une logique financière et de guichet au détriment d’une logique de projet. Cet outil est-il encore adapté à l’évolution des usages ?
Quelles évolutions ? L’ouverture des campus sur la Ville et l’objectif d’interactions renforcées entre recherches académiques et privées n’impliquent-elles d’autres réponses immobilières, avec d’autres portages ? Quelles pistes pour de nouveaux modes de financements, quand l’investissement public devient trop contraint ? Quelles solutions nouvelles ? Quelles innovations pour l’investissement universitaire ?
Avec la participation de :
- Anne Pinon, vice-présidente d’Amiens Métropole déléguée à l’Enseignement supérieur et à la Recherche
- Simon Larger, directeur, adjoint à la dga Pôle TRESOR (Transfert, Recherche, Enseignement supérieur et Orientation) de la Région Ile-de-France
- Jérôme Masclaux, directeur général de l’EPAURIF (Etablissement public d’aménagement universitaire de la Région Ile-de-France)
Visionner les principaux moments de la rencontre : lien
Télécharger le compte-rendu de la 6ème session des Entretiens de Sceaux : lien
Les évolutions des modes d’enseigner et de la recherche continuent d’entraîner une évolution dans la conception des bâtiments et des « quartiers » universitaires. Cette évolution a non seulement déplacé la frontière entre activités universitaires et autres composantes de la ville, accentué la porosité des fonctions et des espaces, mais aussi modifié les modes de collaboration entre Université et Collectivités locales : de la culture commune de ce qu’est un campus urbain ou un pôle d’innovation, aux outils pour mieux coopérer et réaliser.
Au-delà, ces mutations semblent être aussi le fruit d’une mutation du monde de l’immobilier universitaire et scientifique. Des promoteurs privés se sont positionnés sur un marché dynamique et moins exposé aux aléas de la conjoncture. Ils intègrent des projets de campus dans de nouvelles offres urbaines. Par ailleurs, entraînés par le progressif renforcement de leurs compétences, de la concurrence qui sévit sur le marché des formations et de l’internationalisation des stratégies d’établissement, les acteurs de l’ESR eux-mêmes ne sont pas les derniers dans l’invention du « campus de demain » : hors les murs, dématérialisé, multisite, transgenre …
Quels sont ces « nouveaux campus » ? Sont-ils les campus de demain ?
Dans le prolongement des 6e Entretiens, qui ont porté sur les montages immobiliers, quels impacts attendre de l’émergence de ces nouveaux campus sur la relation Ville – Université ? La géographie universitaire a évolué au fil des ans (des siècles) et des organisations des territoires : polarisé, éclatée, en centre-ville, en périphérie … Où sera le campus de demain ? Ailleurs, nulle part, partout ? Comment, aujourd’hui, envisager la relation Ville – Université et l’outiller ? Est-ce un nouveau degré de complexité et de confusion ou au contraire l’annonce de nouvelles interactions fructueuses ?
Avec la participation de :
- Jean-Louis Kerouanton, vice-président Immobilier durable, Nantes Université
- Olivier Lamirault, directeur de l’Innovation et des Technologies Educatives, EM Normandie
Visionner les principaux moments de la rencontre : lien
Télécharger le compte-rendu de la 7ème session des Entretiens de Sceaux : lien
L’évolution des campus et leur place en ville à l’heure des crises de notre écosystème.
“L’Université propose le monde”. Ainsi, Jean-Louis Kerouanton, vice-président de l’Université de Nantes, ouvrait son intervention lors des 7èmes Entretiens de Sceaux. Lieu de production et de transmission de connaissances, l’université conduit l’évolution des sociétés. Son rapport au territoire est empreint des questions de chaque époque : “dans la cité”, “hors du monde”, “au centre”, “en périphérie”, en “technopôle” ou “cluster”, etc. A bien des égards, le rapport ville/université exprime les grands défis économiques, sociaux et culturels du moment.
Quelle situation à l’heure de bouleversements environnementaux majeurs ?
A l’instar des coopérations internationales académiques et gouvernementales sur l’étude et la lutte contre le changement climatique ou l’effondrement de la biodiversité, le rapport ville/université au local est déterminant pour engager les transitions.
Ces dernières années, les enjeux environnementaux et énergétiques ont pris une place croissante dans la relation quotidienne entre villes et universités. Ils ont intensifié des axes de coopération ou ouvert de nouvelles voies communes : débats publics et essor des sciences participatives ; initiatives partenariales de recherche-action sur des thèmes variés (alimentation responsable et agriculture urbaine, mobilité durable, …) ; nouvelles façons d’aborder l’aménagement et la construction d’un équipement universitaire ; quête de métabolismes moins impactant pour l’environnement ; etc.
Par ailleurs, les impératifs de la transition remettent en cause le rapport même au territoire des organisations universitaires, traditionnellement organisées sur les échanges internationaux. Ce faisant, ils renvoient au local une part croissante de la réussite des objectifs qu’ils portent.
Face aux défis de notre planète, comment villes et universités inventent de nouvelles coopérations, réinventent leur association et, peut-être, se réinventent ensemble ? Comment se redessine la place de l’université dans la ville ?
Avec la participation de :
- Véronique Balbo-Bonneval, directrice générale des Services de CY Cergy Paris Université, co-conceptrice du Cycle supérieur de la transition de l’Institut National des Etudes Territoriales (INET)
- Antoine Latreille, vice-président Patrimoine de l’Université Paris-Saclay
- François Moreau, directeur de l’agence de l’Ecologie urbaine de la Ville de Paris
- Eugenio Morello, professeur associé d’urbanisme, recteur délégué au Développement soutenable du Politecnico de Milan
- Gilles Trystram, directeur général de Genopole, chercheur et professeur à AgroParisTech
Télécharger le compte-rendu de la 8ème session des Entretiens de Sceaux : lien
Revoir la 8e session des Entretiens de Sceaux (intégral) : lien
La construction de logements étudiants en Ile-de-France est, sinon en panne, très en deçà des objectifs fixés par l’Etat, constamment insatisfaits, constamment revus à la hausse : plan nationaux 40.000, plan 60.000, action régionale en faveur du logement locatif social… La pénurie de logements adaptés et abordables aggrave les difficultés et la précarité estudiantine, déjà forte dans un contexte de crise du pouvoir d’achat et de crise géopolitique.
Dans la conjoncture très singulière des marchés immobiliers, il demeure cependant l’un des rares produits de sortie pour promoteurs en mal de débouché. Les montages en défiscalisation, les difficultés diverses et variées à réaliser d’autres programmes immobiliers, etc. ont conduit beaucoup d’élus locaux au sentiment d’une saturation des projets urbains par des résidences étudiantes, pas toujours bien inscrites dans leur tissu social.
Qu’en est-il ? Pourquoi une production en panne ou en décalage par rapport aux besoins ? Pourquoi des projets mal insérés dans les réalités des territoires universitaires franciliens ? Quels enjeux urbains, culturels, sociaux ? Comment, en Ile-de-France, relancer des dynamiques collectives autour de cette problématique majeure pour les jeunes ? Comment sortir des cadres ou carcans habituels et innover ?
Le logement étudiant est dans l’intersection entre deux espaces, celui des campus et de la ville. Les jeux d’acteurs rendent cette géométrie cependant très complexe, encore plus en Ile-de-France. La mise en place d’Observatoires territoriaux du logements étudiants permettra d’y voir plus clair et, peut-être, autour de cet enjeu majeur pour l’attractivité des Université et pour la vie des étudiants, “refaire société”, Villes et Universités. Avec elles, les 9eEntretiens de Sceaux débattront des voies et moyens d’un partenariat actif en faveur des politiques du logement étudiant en Ile-de-France.
Avec la participation de :
- Sarah Biche, Vice-présidente de la FAGE chargée des affaires sociales
- Jean-Philippe Dugoin-Clément, Vice-Président du Conseil régional d’Ile-de-France chargé du Logement, de l’Aménagement durable du territoire et du SDRIFE, président de l’EPF d’Ile-de-France et Président de Grand Paris Aménagement, Maire de Mennecy
- Olivier Ginez, Recteur délégué pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation de la région académique Île-de-France.
Visionner les principaux moments de la rencontre : lien
Les Entretiens de Sceaux labourent ce sillon : la ville universitaire rayonne par tout ce qu’université et territoire s’apportent l’une à l’autre. Par ses missions : l’enseignement, la recherche, l’innovation, le débat public… l’université prépare l’avenir. La ville est animée du fourmillement de la vie universitaire et y puise de grands ressorts d’attractivité. Elle est aussi le terreau sur lequel l’université construit sa réputation et son excellence. L’histoire de la ville européenne est éloquente : les villes universitaires sont les archétypes de notre civilisation urbaine.
Le rapport ville/université est un rapport gagnant, point final.
Mais est-ce toujours le cas ? A quelle échelle s’applique-t-il ? Est-il au bénéfice des populations locales ? Comment le mesurer concrètement ? Finalement, quand il faut faire un choix d’urbanisme, entre une zone d’activités et une faculté, qu’est ce qui est le plus profitable ?
C’est une constante et un impensé de nos débats, peut-être pas une zone d’ombre mais certainement une zone de flou. Quel est l’impact effectif d’une université sur son territoire ? Cette question n’est pas nouvelle, mais constamment requestionnée et enrichie de nouvelles approches méthodologiques. C’est un sujet stratégique pour les universités, auxquelles on demande des évaluations socio-économiques de leurs activités. C’est une démarche importante pour les politiques urbaines, pour justement intégrer les effets sur le logement, les mobilités, les activités, les revenus et ressources locales, etc., des établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR). Ces dernières décennies, de nombreuses collectivités ont aussi fait de l’ESR un levier de développement territorial, mais avec quels indicateurs et quels résultats ?
En amour, il y a aussi des preuves d’amour. Alors, pour ces 10e Entretiens, mesurons les bénéfices réciproques de cette relation, quoi qu’il en soit essentielle.
Deux expériences, deux recherches seront en appui des débats : Cité Descartes à Marne-la-Vallée et Université de Lorraine.
- Gérard Eude, conseiller délégué au développement économique, à l’enseignement supérieur et à la recherche de la Communauté d’agglomération de Paris-Vallée de la Marne.
- Michel Heinrich, président de la Communauté d’agglomération d’Epinal.
- Stéphane Leymarie, vice-président Stratégie Territoriale et Vie Institutionnelle de l’Université de Lorraine.
- Yannick L’Horty, économiste, professeur à l’Université Gustave Eiffel.